Budget de la Ville de Montréal 2023 : le CRE-Montréal salue l’intégration de mesures d’écofiscalité

Le 29 novembre 2022
Le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) se réjouit des mesures écofiscales introduites dans le budget 2023 de la Ville de Montréal présenté ce mardi matin. Parmi les nombreuses initiatives visant l’amélioration de l’impact environnemental et de la mobilité durables, l’écofiscalité permet de mettre en relief la valeur et le coût social de l’eau et de l’utilisation de l’espace urbain. Le CRE-Montréal est convaincu que les deux taxes sur la consommation d’eau dans les immeubles non résidentiels ainsi que sur les stationnements non résidentiels ont le potentiel de faire progresser Montréal vers l’atteinte de ses objectifs environnementaux.

Fort de deux décennies de travail sur les questions de stationnement comme outil incontournable de gestion de la mobilité et de l’aménagement durables, le CRE-Montréal, est heureux de constater l’élargissement de la taxe sur le stationnement à l’ensemble du territoire de la Ville.

« Cette taxe, qui a prouvé son efficacité au centre-ville depuis 2010, devrait d’abord contribuer à stimuler le réaménagement des nombreux stationnements excédentaires sur l’île et la construction de logements dont nous avons urgemment besoin. C’est également le reflet du coût social au stationnement. Au-delà de tous les coûts liés à la circulation automobile, il faut aussi prendre en compte la gestion des eaux de pluie et les îlots de chaleur qui deviennent de plus en plus problématiques avec les changements climatiques » souligne Emmanuel Rondia, directeur général du CRE-Montréal.

En mettant un prix sur la possession de grands espaces de stationnement non résidentiel, la taxe doit être le point de départ d’autres réformes favorables à la mobilité durable et à la qualité des milieux de vie et d’affaires de Montréal.

« Non seulement les propriétaires de stationnements sous-utilisés seront amenés à réduire leur offre plus tôt que tard, les arrondissements seront aussi incités à abolir leurs exigences de construction de ratios minimums de stationnement comme l’ont déjà fait Ville-Marie, Le Plateau-Mont-Royal, Le Sud-Ouest, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce et des dizaines de villes en Amérique du Nord, au profit d’environnements urbains plus compacts qui maximisent la valeur de l’espace urbain. Sans ratio minimum de stationnement, les promoteurs pourront enfin penser à des projets immobiliers qui mettent vraiment la mobilité durable de l’avant et qui seront plus abordables en évitant de construire des infrastructures pour l’automobile » ajoute Blaise Rémillard, responsable transport et urbanisme du CRE-Montréal.

Afin de donner le plein effet à cet élargissement de la taxe sur le stationnement, le CRE-Montréal encourage la Ville à abaisser graduellement le seuil de la taxation de 20 000 m2 afin de le rapprocher des 390 m2 qui prévalent au centre-ville et à hausser le montant de taxation de façon prévisible afin d’aider les propriétaires à transformer leurs stratégies d’investissement et de mobilité. Le CRE-Montréal suggère également l’implantation d’un système de bonus-malus du stationnement dans lequel les propriétaires de stationnements ayant reçu l’Attestation stationnement écoresponsable pourraient être exonérés de la taxe.

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Pour information
Blaise Rémillard
Responsable Transport et urbanisme
Conseil régional de l’environnement de Montréal
514 880-4997

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